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L’immobilier de Luxe à Marrakech S’effondre

Les promoteurs immobiliers, du moins ceux qui sont spécialisés dans les programmes de résidence de luxe, ont longtemps espéré caché le soleil. La réalité les a rattrapés. Dans la profession, beaucoup redoutent désormais le scénario espagnol, c’est-à-dire une accumulation d’invendus couplée d’un effondrement des prix et donc de la valeur.

La clientèle étrangère, qui alimentait une «demande de casino» plutôt que celle d’un investissement à long terme, se fait très rare. La durée moyenne pour écouler un bien s’est considérablement rallongée après un cycle euphorique de plus de sept ans. Encouragés par une bulle spéculative sans précédent, bien des promoteurs avaient peut-être oublié les fondamentaux, analyse un expert. «Le placement dans l’immobilier est par nature, une opération à long terme». «Ce que l’on observe aujourd’hui n’est en fait qu’un retour à la normale», analyse Adil Bouhaja, président de l’Association des lotisseurs et promoteurs de Marrakech. Bref, l’arbre ne pouvait pas monter jusqu’au ciel. C’est surtout l’offre qui ciblait la demande étrangère, Autrement dit, le haut standing qui souffre représente 5% de l’offre globale du marché», tempère Bouhaja. C’est elle qui animait le marché et avait fini, par effet de contagion, à propulser le prix du mètre carré d’autres segments au plus haut. Certes la spéculation est nécessaire pour un marché, mais il semble qu’elle avait atteint des proportions inégalées. Marrakech s’était transformée en une sorte de casino à ciel ouvert. La clientèle internationale qui a fait la réputation de la ville venait essentiellement pour la quête de plus-values à court terme», constate Alban Pamart, directeur d’Atlas Immobilier. Cet agent immobilier est l’un des rares à appeler un chat, un chat. Oui, concède-t-il, la crise s’est installée dans l’immobilier et les prétentions de vendeurs ont été revues à la baisse (sauf dans le cas exceptionnel de promoteurs qui se sont financés par fonds propres). Le panier moyen des transactions s’établit autour de 2 millions de dirhams alors qu’il frôlait parfois le double il n’y a pas si longtemps. Il y a eu une surabondance d’une offre (appartements) qui ne répondait pas aux besoins exprimés sur le marché, renchérit Laurence Vernet, directrice générale de Vernet Immobilier. «En tout cas, si la crise actuelle arrive à rationaliser et assainir le marché, elle aura été utile», ajoute-t-elle. L’une des traductions concrètes de la crise se lit dans les prix. Même si les promoteurs s’en défendent, ils concèdent de plus en plus de fortes baisses de prix aux rares clients qui se présentent encore. Ce que confirment implicitement certains professionnels: «L’écart entre les prix pratiqués à Marrakech et ceux d’ailleurs (étrangers) diminue», révèle Pamart. Il y a 5 ans encore, le schéma était le suivant: acheter, exploiter en vue de réaliser une plus-value.

Pour ce professionnel, le marché arrive à maturité. Comme cela s’est passé en Espagne, poursuit-il, «plus personne ne veut miser 5 millions d’euros sur un bien immobilier». Les promoteurs y ont déchanté (certains se sont même effondrés) après l’éclatement de la bulle immobilière. C’est le danger qui menace désormais Marrakech. «Les gens sont revenus à des fondamentaux, ils achètent une résidence secondaire pour y passer la retraite et non pas pour dégager une plus-value à court terme», analyse le directeur d’Atlas Immobilier.

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